Fabienne Adal



After attending the Fine Arts School of Caen, Normandy, from 1996 to 2005, Fabienne Adal had the opportunity to consolidate and enrich her skills in the studio of Jean-Louis Longuet. She devoted herself entirely to oils, which she practises on different supports (wood, canvas, linen card or paper, and kraft paper). She began exhibiting regularly in 2006, and was rewarded in 2010 and 2011 with the “Audience Award” at the Autumn Salon of Sommervieu. In 2011, she took up arts training with visual artist David Lemaresquier in Bayeux.

After a period of favouring abstraction and colour, Fabienne Adal soon confirmed her artistic personality in masterfully minimalist expressive creations. In 2012, when by chance she discovered a photograph of New York cloaked in mist, she decided to turn back to figuration and to “paint vertical and perspective landscapes.” In order to better convey fog effects, she uses birds’ feathers for paint brushes, definitively banishing the latter from her studio. The resulting urban series (which is worthy both of Edward Steichen’s Pictorialism, which revolutionised black and white artistic photography at the very beginning of the 20th century, and of the German Neo-Expressionism advocated by Anselm Kiefer at the end of the 20th century) is a veritable tribute to architecture. It offers a painting world tour, reproducing subtly shaded and grandiose city atmospheres.

Fabienne Adal’s subjects are always bursting with vitality. While they might seem to escape reality, they in fact do not renounce the figurative world. Based upon her observation, her themes throw off the shackles of traditional realism and transform into very sober, evocative shapes that appeal to the eye. The resulting masterful compositions in medium and large formats exude a powerful energy. Besides her urban series, it is worth noting her characters in motion as well as her expressionist portraits with their innovative formal abstraction and intentionally provocative iconographic style, the inspiration for which came in part from the works of Senegalese sculptor Ousmane Sow. In a constant quest for harmony, the artist applies her emphatic brushstrokes in a palette of very limited yet vibrantly intense colours, essentially playing on the non-colour white to accentuate light and shade.

Fabienne Adal’s subjective pictorial expression, which is undoubtedly a reflection of the artist’s soul and personality, bestows her artwork with strength and a rare audacity. The world of mystery that it conveys is both surreal and poetic.

Francine BUNEL-MALRAS, Art Historian













Après avoir fréquenté l'École des Beaux-Arts de Caen entre 1996 et 2005, Fabienne ADAL a pu consolider et enrichir ses acquis dans l'atelier de Jean-Louis Longuet. Elle s'est entièrement dédiée à l'huile qu'elle pratique sur différents supports (bois, toile, carton toilé, papier toilé, papier kraft). Elle expose régulièrement depuis 2006, et a été gratifiée en 2010 et 2011 du « Prix du public » au Salon d'automne de Sommervieu. Depuis 2011, elle suit une formation artistique avec le plasticien David Lemaresquier à Bayeux.

Après une période où elle a privilégié l'abstraction et la couleur, Fabienne ADAL a très vite affirmé sa personnalité artistique dans une création expressive magistralement épurée. En 2012, découvrant fortuitement une photographie de New York plongé dans la brume, elle décide de revenir à la figuration et de « peindre des paysages tout en hauteur et en perspectives », et afin de mieux rendre les effets de brouillard, elle utilise des plumes d'oiseaux en guise de pinceau. Ce dernier est alors mis définitivement au ban de son atelier. La série urbaine qui en résulte - à la fois digne du pictorialisme d'Edward Steichen qui bouleversa la photographie artistique en noir et blanc au tout début du XXe siècle, et du néo-expressionnisme allemand d'Anselm Kiefer à la fin du XXe siècle - est un véritable hommage à l'architecture, et propose un tour du monde en peinture restituant des atmosphères citadines savamment estompées et grandioses.

Les motifs de Fabienne ADAL sont toujours pleins de vitalité. S'ils semblent s'échapper de la réalité, ils ne renient pas pour autant le monde figuratif. Basés sur l'observation, ils s'affranchissent d'un réalisme traditionnel pour se métamorphoser en formes suggestives très sobres destinées à séduire le regard. Il en résulte de magistrales compositions au dynamisme puissant réalisées en moyens et grands formats. Outre la série urbaine, on notera les personnages en mouvement ou les portraits expressionnistes à l'abstraction formelle inédite et au traité iconographique volontiers provocateur, dont certains sont inspirés des œuvres du sculpteur sénégalais Ousmane Sow. Avec une gestuelle visant toujours l'harmonie, l'artiste déploie sa touche véhémente dans une palette très restreinte mais vibrante d'intensité, jouant essentiellement sur la non-couleur pour mieux faire ressortir les ombres et les lumières.

L'expression picturale subjective de Fabienne ADAL, sans nul doute reflet de l'âme et de la personnalité de l'artiste, confère à cet œuvre une force et une audace peu communes pour traduire un monde mystérieux à la fois irréel et poétique.

Francine BUNEL-MALRAS, Historienne de l'Art









© 2018 - Fabienne Adal - Tous droits réservés